Le lieu de la maison natale d’Enzo Ferrari est désormais une partie du musée qui lui est dédié. (Crédit : Victor Andrès)
17h15. Modène. Dès leurs premiers pas dans les lieux, les spectateurs savent où ils mettent les pieds. L’inscription « Atelier mécanique Alfredo Ferrari » fait face aux arrivants qui prennent leurs premières photos. L’ancien bâtiment en brique, toujours d’origine, cache les moteurs les plus mythiques de la marque au cheval cabré. Mais avant de découvrir la reconstitution de l’atelier d’Alfredo Ferrari, fils d’Enzo, les visiteurs sont invités à valider leur billet dans le bâtiment principal du musée, plus moderne que son prédécesseur. Après l’excitation de valider son ticket, les visiteurs restent bouche bée en s’insérant dans le musée. Modernes, anciennes, sportives. Les premières voitures au Cheval Cabré se livrent aux yeux des visiteurs. Jaunes, vertes, grises, et bien évidemment rouges. Les couleurs des véhicules contrastent avec le gris moderne du musée. Des fiches, déposées au pied des voitures, détaillent les spécificités techniques de chaque bolide. Tandis que les yeux des visiteurs s’écarquillent devant la mythique Ferrari F2004, qui a remporté 15 des 18 Grands Prix de la saison 2004 de Formule 1, les lumières du musée s’éteignent. D’abord étonnés, ils se sont finalement tournés vers le grand écran du musée. Se lance alors un mini-documentaire sur la vie d’Enzo Ferrari.
Un documentaire rempli d’émotions
Le noir et blanc du début du documentaire est la seule couleur éclairant la salle. Accompagné de nombreuses symphonies d’orchestres, dont « Ballo Excelsior ‘Il Risorgimento’ : Gran Valzer E Galop » ou encore « Father Kolbe’s Preaching (by Wojciech Kilar) ». Les passages sur les deux guerres mondiales rappellent les tristes histoires de la marque italienne. Mais tel un espoir qui renaît, la couleur réapparaît à l’écran. Des notes de musique plus joyeuses se lancent, telles que « La Dolce Vita » de Nino Rosta Ensemble et « Ferrari » de Paolo Buonvino, et les yeux commencent à s’embrumer de larmes. C’est sur ses notes que le passé glorieux de Ferrari en Formule 1 se dévoile : Niki Lauda, Gilles Villeneuve, Alain Prost ou encore, évidemment, Michael Schumacher. Toutes les plus grandes légendes de la Scuderia se révèlent dans la salle. Des derniers plans des tribunes et du podium du circuit de Monza, où de nombreux fans se retrouvent chaque année, rappellent toute la légende et le mythe que portent les tifosis à leur équipe favorite. Le mini-documentaire se conclut sur un fond noir, et une photo d’Enzo Ferrari, avec un dernier message d’adieu émouvant : « Merci, merci Enzo. De la part de tout Ferrari, de tous les fans, de Modène, d’Italie et du monde. Merci. »
L’atelier mécanique, la source des moteurs rouge
Le documentaire se termine, la salle se rallume. La dernière Ferrari présente sur le parcours est assez particulière. En effet, les visiteurs peuvent se prendre en photo au volant ! Une belle Ferrari SF90 Spider attend de nombreux curieux qui souhaitent immortaliser ce moment. Mais alors que l’heure de fin se rapproche à grand pas, trop grands pour certains, une femme toute vêtue de rouge rappelle aux visiteurs qu’il reste un deuxième bâtiment à visiter ! Les groupes se dépêchent alors d’admirer et de prendre en photo les dernières voitures avant de sortir du bâtiment principal pour s’introduire dans le véritable atelier d’Alfredo Ferrari. Des moteurs nus sont offerts à la vue des passionnés mais aussi des amateurs. Au centre de la pièce principale, une nouvelle F1 semble dégager une certaine aura : la Ferrari F2003-GA, victorieuse du championnat du monde de F1 en 2003, est brillamment exposée. Les visiteurs poursuivent leur tour dans des pièces plus étroites, dont la reconstitution exacte de l’ancien bureau d’Enzo Ferrari. Le long des derniers murs de la visite, des documents d’archives officiels hypnotisent les plus curieux. La marque Ferrari porte une longue histoire qu’il faut retranscrire, et des milliers de tifosis viennent la sentir, la lire, la voir, l’écouter.


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