Résultat des courses, j’ai terminé avant-dernière… (Crédit : Victor Andrès)
Vitesse, adrénaline et sensations fortes, en fin de matinée, je m’improvise pilote de kart. Pour se faire, j’oblige quatre de mes amis à m’accompagner pour une session de qualifications enflammée. À mon arrivée dans le complexe indoor, des pneus crissent dans les virages à toute vitesse. L’air est glacial, tranchant. L’atmosphère est électrique, elle nourrit la frénésie de plus en plus palpable parmi notre équipe. Certains d’entre nous s’y connaissent déjà au karting. Pour d’autres, comme moi, c’est la première fois. L’appréhension et le doute se manifestent pendant une fraction de seconde, avant de laisser place à l’euphorie d’une nouvelle expérience.
Inscription, selfie et mise en tenue
Avant de passer à l’action, il faut s’inscrire. Je me déplace au bar avec vue sur la piste et je crée mon profil sur le site Cannes Karting. Des rires se mêlent à une musique bien rythmée. Les membres de notre équipe posent pour un selfie devant des tablettes. Pas besoin d’aller à la caisse, tout est déjà réglé. Le paiement en ligne au moment de la réservation est rapide et sûr. 18 € pour une session qui dure 10 minutes, un tarif qui est dans la moyenne pour la région. Je descends dans les box pour me préparer. J’enfile une charlotte de protection bleue, pour une raison sanitaire. Je passe ensuite aux choses sérieuses. Je choisis une minerve, qui aide à stabiliser le cou et le casque. Malheureusement, le choix des couleurs est très limité. Ma petite tête, taille XS, peut avoir seulement le casque jaune, pas ma meilleure couleur. Tant pis, je dois aller prendre place dans mon kart. Derniers rappels et après avoir adapté mon siège à mes jambes courtes, je suis finalement prête.
3,2,1… GO !
L’espace d’un instant, tout ralentit. Le volant est froid et rugueux entre mes mains, je le serre bien fort. Dans ma tête, je compte à rebours. 3, 2, 1… GO ! En sortant la première sur la piste, il faut que j’accélère. Les premiers tours, j’essaye de comprendre son tracé. Il y a une épingle à gauche (virage de 180°), des esses (virages rapides en direction opposée), des chicanes (virages en direction opposée) et même une montée et une descente.

Toute l’équipe me double, mais ce n’est pas grave. Sur la piste, c’est le chaos. Dans les casques, j’entends le sifflement de l’air à toute vitesse et le vrombissement continu des karts en pleine accélération. La camaraderie se mêle à la rivalité. Un de mes amis me rentre dedans, mais la roue du karma me vengera quelques tours après. Je perds alors la concentration quelques secondes.
Claquer un nouveau chrono
Pic d’accélération, et voilà que je me sens comme Charles Leclerc lors des qualifications du GP de Monaco. La tête baissée, je prends le premier virage à toute vitesse et j’enchaîne les différents tournants. Droite, gauche, droite, épingle à gauche… petite peur ! Ma roue arrière gauche se soulève légèrement, je perds l’adhérence et je glisse presque contre une paroi. L’adrénaline est omniprésente, ça continue de rouler, et la frénésie compétitive est palpable. Gauche, épingle à gauche… et surprise le kart ralentit tout seul. Il y a drapeau jaune, et je dois ralentir. Quelqu’un s’est bloqué au milieu de la piste. Il faut claquer un nouveau chrono. La température est tellement basse, j’ai des glaçons à la place des mains. Mon corps et tous mes muscles sont tendus et crispés, à force de s’opposer à la vitesse dans les virages serrés. Le bas de mon dos cogne contre le siège en plastique, bien rigide à chaque bosse rencontrée sur le tracé. Mes pneus crissent lorsque je dérive et freine. La session est terminée, il faut rentrer les karts dans le box. 10 minutes se sont envolées.
La découverte de nouvelles sensations
L’adrénaline bouillonne encore, elle ne veut pas descendre. Aussitôt sortis du kart, le débrief de l’équipe commence. Chacun explique à son tour la façon dont il a parcouru le tracé. Nous parlons de la technique, et de la stratégie à suivre pour les fois à venir. Les temps et le classement tombent, je finis avant dernière. L’excitation est encore présente dans l’air et peut se lire dans mes yeux. Je n’ai jamais eu des sensations comme ça. Toute l’équipe est d’accord, nous repartons pour une seconde session de 10 minutes.


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